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Quand tous les chemins ne mènent plus nécessairement au Québec… novembre 19, 2008

Posted by jay2go in Politique canadienne.
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On dirait bien que c’est la fin du québéco-centrisme à Ottawa. Exit, le French Power?

Parti libéral du Canada

Ça y est, c’est officiel : c’est la fin de l’hégémonie des Québécois sur la chefferie du Parti libéral du Canada. C’est la première fois en 40 ans qu’aucun candidat à la direction du PLC ne provient du Québec (lire : c’est la première fois en 40 ans qu’un chef du PLC ne se fera pas élire sur la promesse de « remettre les maudits frogs à leur place »…) Wow! Voilà un premier ingrédient d’une recette visant à regagner la faveur des Québécois, pour un parti qui en a cruellement besoin. C’est là également un premier ingrédient pour ébranler les assises du Bloc québécois. Rien de tel qu’un chef libéral populaire au Québec (oui, je sais, mon jupon dépasse, je crois vraiment que c’est Ignatieff qui sera élu à la tête du parti) et non-Québécois pour rallier la province et faire échec au Bloc. Je crois réellement qu’un chef provenant d’une autre province puisse en faire davantage pour mettre la Belle province derrière lui que n’importe quel chef de sang québécois. Avec un tel leader – et un chef conservateur un tant soit peu populaire, mais j’y reviendrai – le Bloc retombera sur sa base. Et avec 30% des voix, oublions tout de suite la barre des 50 sièges. Mais bon, tout ça n’est que spéculations pour l’instant…

Discours du trône conservateur

Dans son Discours du trône aujourd’hui, le premier ministre Harper a annoncé que la province de Québec pourrait bien voir son poids diminuer aux Communes à la faveur de l’Ontario et des provinces de l’Ouest. Bon, évidemment, nos chefs provinciaux étant en campagne électorale, c’est à qui se dirait le plus déçu et le plus déterminé à barrer la route aux conservateurs. Que voulez-vous, on ne s’attire pas les faveurs des Québécois quand on donne l’impression de « s’écraser devant Ottawa ». Comme le disait récemment je ne sais plus trop qui, on ne fait pas d’omelette à Québec sans casser d’oeufs à Ottawa. Pour ma part, il était temps que le gouvernement aille de l’avant! L’Ouest, notamment, a toujours été sous-représentée aux Communes et avec le boom démographique récent en Alberta et en Colombie-Britannique, ce n’est que justice que leur poids relatif en terme de sièges soit ajusté en conséquence. Si c’était le Québec dont il était question, nous serions les premiers à revendiquer des sièges en plus, alors… que justice soit rendue. La fédération canadienne n’en sortira que gagnante (l’aliénation de l’Ouest, ce n’est pas un mythe!), malgré ce que peuvent en dire nos agitateurs d’épouvantails à moineaux québécois.

À propos d’Harper

Je crois que cet homme est devenu un boulet pour son parti. Le Parti conservateur aurait tout intérêt à se débarasser de ce chef aussi charismatique qu’une tondeuse à gazon. Il est beaucoup trop idéologique, et son vieux fond social-conservateur de réformiste-allianciste ne peut que nuire au parti. Je rêve d’un jeune chef, bilingue, issu du défunt Parti progressiste-conservateur – un red tory donc. Un parti conservateur plus au centre, doté d’une réelle structure québécoise et capable d’aller grapiller les votes des fédéralistes qui ont voté pour le Bloc pour bloquer la voie (sans jeu de mots) aux projets ultra-conservateurs de notre cher premier ministre à l’idéologie aussi souple qu’un manche à balai. Voilà qui achèverait de pousser le Bloc dans ses derniers retranchements et qui offrirait une saine concurrence pour le fédéralisme sur une scène politique canadienne renouvelée. Moins de partisanerie et d’idéologie ; plus de pragmatisme et de conciliation. Il est permis de rêver, mais je ne crois vraiment pas que M. Harper fasse les prochaines élections. J’espère seulement que les militants rueront dans les brancards un peu plus que ce que l’on a vu lors du congrès national du parti à Winnipeg la semaine dernière. Les progressistes-conservateurs devront s’affirmer et tenir tête aux réformistes-alliancistes. Oui vraiment, j’ai hâte que M. Harper tire sa révérance. Mais bon, on a encore au moins deux ans devant nous pour s’en reparler…

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